« En 1948, alors que nous ne voyions à peu près rien,

sinon quelques brins d’herbe et une semence jetée en terre, la Sainte Vierge savait…

Elle savait qu’elle allait nous conduire dans la nuit,

jour par jour, d’étape en étape, et que notre raison ne comprendrait pas.

Elle nous demandait de la regarder, de l’aimer, de lui faire confiance.

Aujourd’hui… nous pouvons affirmer :                                        c’est Elle qui a tout fait »

                   (Marcel ROUSSEL-GALLE, ‘Dans le Sillon Missionnaire’ n°83-84,  15 mai 1958)

La Societé de vie Apostolique Donum Dei trouve ses racines dans la vie et l’œuvre du père Marcel ROUSSEL-GALLE. Celui-ci est habité par l’élan missionnaire qu’il va d’abord découvrir, puis mûrir et vivre et largement faire partager à travers sa perception d’une cosmogonie universelle, faisant écho à l’appel du Pape Pie XII dans l’encyclique FIDEI DONUM publiée le 21 avril 1957. Très tôt raisonne ainsi en lui un appel à la Mission universelle qui va marquer les objectifs qu’il assigne à la Famille spirituelle à laquelle il va consacrer sa vie. 

LE FONDATEUR

Le père Marcel Roussel-Galle naît en 1910 aux Fins (Doubs)  dans le Diocèse de Besançon, dans le climat très particulier d’une Eglise de France traumatisée par la séparation de l’Eglise et de l’État et qui ressent de manière vive l’atmosphère anticléricale ambiante.
Ordonné en 1934 à Besançon, il est habité par une déclaration du Pape Pie XI lors d’une audience de 1929 : « L’Eglise a perdu la classe ouvrière ». Il communie profondément à l’esprit missionnaire et aux méthodes d’évangélisation du père Henri Godin auteur du document ˝France pays de Mission ?˝
De plus en plus, il pose les bases de la future Institution des Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée. Et c’est sous la bienveillance du Cardinal Emmanuel SUHARD, Archevêque de Paris, que va s’opérer, à partir de 1947, l’alchimie entre l’intuition et la réalité.

Nommé vicaire à Saint-Denis de l’Estrée, le père Marcel Roussel-Galle est nommé aumônier fédéral de la JOCF et chargé de la pastorale auprès des travailleurs de la banlieue Nord de la région parisienne. Dans ce cadre, des jeunes filles attirées par son élan missionnaire le rejoignent. Avec l’assentiment  du Cardinal Emmanuel Suhard qui le libère de tout service paroissial, il se consacre entièrement à son projet de fondation.

LES DÉBUTS DU PREMIER GROUPE

Dans son pauvre appartement parisien, le père Marcel Roussel-Galle reçoit en permanence des jocistes, des ouvriers ou ouvrières, des prostituées qu’il dirige vers un changement de vie. Dans le Sillon Missionnaire, la revue mensuelle qu’il a fondée en 1948, il dépeint ces milieux délaissés et tellement pauvres de tout.
Après de longues recherches mais aussi prières, le père Marcel Roussel-Galle regroupe celles qui sont appelées à vivre cette mission nouvelle.
C’est le début de rencontres fortes en humanité mais aussi en spiritualité. Dans une pauvre maison à Saint-Denis, une première petite équipe missionnaire se forme.  Ce sera le centre de cette Famille Missionnaire naissante et les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée auront pour maîtres spirituels François de Sales et Thérèse de Lisieux.
L’apostolat des Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée se fait progressivement au contact des tous les milieux : usines, usines, bars, prostituées, hôpitaux, grands magasins, services administratifs et sociaux, écoles primaires et collèges.
Le père Marcel Roussel-Galle organise parallèlement un groupe de prière pour soutenir son œuvre spirituelle et aider les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée dans leur apostolat, sans oublier les femmes rencontrées quotidiennement sur leur chemin de souffrance. À cet arrière garde vigilante de la prière il donne une mission et un nom : DONUM DEI.
En 1957, à l’appel que lance le Pape Pie XII dans son Encyclique Fidei Donum pour un envoi temporaire de prêtres et apôtres en pays de mission, le père Marcel Roussel-Galle répond en envoyant dès 1958, la première équipe missionnaire en Haute Volta (aujourd’hui Burkina Faso). Puis, ce sera l’Asie, l’Amérique et l’Océanie.
À côté des Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée apparaissent en 1978 LES ENFANTS DU CHAPELET, puis LES MAMANS MISSIONNAIRES en 1980. Parallèlement le groupe de prière DONUM DEI est restructuré et un nouveau nom lui est donné : LEGION SUPPLIANTE ET REPARATRICE.
En janvier 1984, le père Marcel Roussel-Galle rassemble tous ces membres de la Famille sous un nom unique : LA FAMILLE MISSIONNAIRE DONUM DEI. 

En réponse à la demande de la « Congrégation romaine pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique » Mgr Jean-Marc Aveline, Archevêque de Marseille, a émis, le 8 Décembre 2020, le Décret d’érection de la « Société de Vie Apostolique Donum Dei diocésaine – dite les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée. » (Anciennement Association publique de fidèles Tiers Ordre carmélitain)

« Les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée » répandues dans les cinq continents, vivent désormais leur consécration au Seigneur, leur vie fraternelle internationale en commun et leur mission dans l’Eglise selon ce nouvel état juridique.