Voici 34 ans que, les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée sont en mission à Rio de Janeiro. Tout en haut de la montagne Pavão Pavãozinho où s’étend une immense favela, se développe une vivante communauté chrétienne qui fait partie de la paroisse de la Résurrection à Copacabana. Nous rendons grâce à Dieu pour ces 34 ans de présence sur l’invitation du Cardinal Eugenio de Araujo Sales et nous sommes heureuses de voir l’action de Dieu qui, à travers notre insertion dans la pastorale à fait grandir cette Communauté.
Notre maison préparée pour nous par le Père Roberto, est située à l’entrée de cette grande favella, tout près de la petite église. Depuis des années nous nous sommes insérées au milieu de tous ces frères et sœurs que nous aimons et qui nous aiment eux aussi et dont la vie est marquée par les plaies de la pauvreté, de la souffrance, et hélas, bien souvent de la violence.
Progressivement l’église est devenue le centre de cette mission, où ils sont de plus en plus nombreux à venir, soit pour la Messe dominicale, soit pour faire un petit salut à Jésus. Beaucoup ont appris à aimer cette église et Celui qui l’habite.
Voici quelques aspects de notre mission.
Les enfants de la catéchèse au nombre de 120 de 5 à 11 ans. Parmi eux 40 se préparent pour la première Communion et quelques-uns recevront le baptême.
30 adultes se préparent à la confirmation ; quelques-uns désirent régulariser leur mariage à l’Eglise.
30 adolescents sont en catéchèse de persévérance et il y a 50 enfants servants de Messe, heureux d’être toujours au rendez-vous.
Notre Chapelle de l´Annonciation vient de recevoir deux nouveaux MECE (Ministre extraordinaire de la Communion Eucharistique) ; cinq visiteront les malades et leur donneront la communion.
Dans cette pastorale, il y a 7 coordinatrices et 36 catéchistes.
Pour soutenir notre pastorale, l’Archidiocèse organise régulièrement des formations de mise à jour pour que nous restions aptes pour l’accomplissement de la mission auprès de toutes ces personnes auxquelles nous sommes appelées à annoncer l’Evangile.
Le jour de la fête de saint Tarcisius, patron des servants d’autel, une rencontre des Servants d’autel de l’Archidiocèse a été organisée. Cette rencontre a eu lieu dans notre Paroisse de la Résurrection autour d’une célébration eucharistique présidée par son Eminence le Cardinal Dom João Tempesta. La magnifique procession du Saint Sacrement qui a suivi a rassemblé beaucoup de monde et avec ardeur, la foule chantait pour Jésus d’émouvants hymnes populaires ; c’est ainsi bien entouré que Jésus a passé parmi la foule, dans les rues de la paroisse ; les cœurs étaient dans la paix, la joie et l’action de grâce.
Vu le nombre grandissant des enfants du catéchisme de notre Favela nous avons dû organiser pour eux, la messe dominicale le samedi soir, car la chapelle serait trop petite pour accueillir tous les participants de notre communauté le dimanche matin.
Pour soutenir la vie chrétienne, la vie spirituelle de la paroisse, le jeudi soir, un chapelet animé par un foyer rassemble les familles autour de la Vierge Marie. Chaque premier vendredi du mois, l’adoration du Saint Sacrement est suivie de la messe.
Notre petite communauté internationale de Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée composée de deux TMI Burkinabè, une Brésilienne, une Péruvienne, et une Wallisienne, a la charge d’organiser ces évènements de la liturgie et des prières, les prêtres montant seulement pour la célébration.
Depuis notre implantation dans cette mission, nous pouvons témoigner de la bonté du Bon Dieu, des merveilles qu’il ne cesse d’accomplir dans la paroisse. Notre présence a permis d’avoir la Présence réelle de Jésus jour et nuit dans notre Communauté dans la Chapelle de l´Annonciation. Ainsi dans les moments difficiles, lorsque règne la violence, les tensions, Jésus est toujours là, présent, veillant et protégeant chaque résident, chaque maison. Il protège aussi toujours ses TM de l’Immaculée et Il nous dit tous bas : « Confiance, n’ayez pas peur, Je suis avec vous. » « Lancez vos filets dans les eaux profondes »… « La moisson est abondante et les ouvriers sont peu nombreux. »
